Bilan....
Concordia : Real education for the real world Concordia : on vous prépare au monde.
Voilà le slogan qui m’a accueilli il y a 8 mois, promesse qui allait m’accompagner durant les 7 mois de mon chapitre canadien de ma licence en sociologie.
Donc si je comprends bien, quand on ressort de Concordia, on est prêt à entrer dans le monde, le vrai, à l’affronter…
Et si, être à Concordia, c’était déjà y être un peu dans ce monde, comme un chapitre dans le livre d’une vie. Parce que Concordia, l’université en général, c’est un monde à part entière. Découvrir et étudier des choses nouvelles, du savoir qui s’accumule, du travail et des efforts à fournir, des résultats, du stress, rencontrer des gens nouveaux, s’approprier les lieux, apprendre tant sur le plan humain qu’intellectuel. Ca ressemble à la vraie vie, vous ne trouvez pas ?
Etudier à Concordia, c’est d’abord étudier en anglais. Et pour une francophone, c’est quand même un point important ! Même avec un niveau d’anglais plutôt respectable, les premières semaines de cours se révélèrent assez … intéressantes. Etre capable de suivre en cours, de comprendre ce que dit le prof et prendre des notes en même temps, croyez-moi, c’était assez laborieux les premières semaines. On remarque tout de suite les étudiants non-anglophones dans la salle de classe : les yeux rivés sur le prof ou sur le tableau, ils cherchent la moindre bouée de secours qui pourraient les sauver de leur incompréhension linguistique. L’autre technique est de copier les notes du voisin mais l’écriture et les abréviations n’aident pas beaucoup. La petite étudiante suisse rentre alors chez elle, épuisée après autant de concentration et désespérée, se demandant comment elle va survivre les 7 prochains mois, pensant même dans des moments de sombre abîme s’elle ne va pas demander un rapatriement par l’armée (oui oui la Suisse a une armée… )
Même si l’immersion peut être très angoissante les premières semaines, elle donne l’avantage de maîtriser le minimum nécessaire, et plus si affinités, en très peu de temps. L’étudiante perdue se transforme alors en une étudiante normale, rigolant aux blagues des profs et presque capable de prendre la parole en classe. A la fin de l’année, elle ne se rend même plus compte que ses cours sont dispensés dans une langue qui ne lui est pas maternelle et se dit que ça va lui faire bizarre de revenir à la langue de Molière.
Etudier à Concordia c’est aussi étudier en dehors des cours. Bon ne pensez pas que je ne faisais rien à Genève mais, en comparaison avec le Canada, je me la coulais assez douce. Même si mes parents pourront vous dire exactement le nombre d’heures, de minutes et de secondes de complaintes de ma part concernant l’extrême stress que j’endurais à Genève. Quand en début d’année, le prof vous annonce que vous aurez 1 examen en classe au milieu du semestre, un papier de 5 pages à rendre, un examen final et une trentaine de pages de lectures à faire chaque semaine et que vous multipliez tout ça par 4 ou 5 cours, la petite suisse s’est dit « Oh !my ! God ! C’était pas marqué dans ma lettre d’acceptation que j’allais devoir bosser comme une tarée ? Comment est-ce que je vais faire tout ça. ?!?!?! » Finalement, je m’en suis pas mal sorti, même si la procrastination a assez une compagne fidèle. Et sincèrement, même si ça m’a demandé beaucoup de travail et des heures de sommeil et de fun sacrifié, j’aime mieux cette manière de travailler que celle dont j’ai l’habitude à Genève. Savoir que ma note finale ne serait pas basée uniquement sur un examen est assez rassurant et donne plus de chance aux élèves. Les lectures et les recherches à faire pour les différents devoirs m’ont vraiment appris beaucoup, tant au niveau intellectuel que méthodologique. Les résultats se révèlent assez bon donc je peux dire que, du point de vue académique, l’année aura été réussi.
Etudier à Concordia c’est aussi rencontrer des gens de tout les horizons : la plupart de mes amis durant cette année ne viennent pas du Canada. J’ai pu découvrir des gens d’Afrique du Sud, de Chine, de Singapour, de l’île Maurice, d’Inde,… Un beau mélange de couleur.
Alors Concordia, est-ce que j’ai été bien préparé pour le monde ? En tout cas, Concordia m’a ouvert une autre fenêtre, un autre regard sur le monde, m’a donné une envie de voyager et de découvrir d’autres cultures afin de mieux comprendre l’essence du monde dans lequel on vit.
Libellés : université et blablabla
2 Comments:
de tous horizons, très exotique, même de Paris, hein!
By the way... merci pour le lien sur l'armée suisse !! Il en faut bien pour vous proteger des méchants belges jaloux de votre choc'...
le caca sent bon lorsqu'il sent bon.
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